Equipements

Je suis une Pentax Girl : je travaille avec des boîtiers Pentax, un Polaroid Land Camera, et une petite flotte d’appareils et d’objectifs récupérés au fil des années. Pour le son, j’utilise du matériel audio Zoom (enregistreur).

Au quotidien, je mixe analogique et numérique : photographier, retoucher, graver, modeler, imprimer, filmer, archiver… en gardant une logique d’économie et de réemploi.

Photo & prise de son

  • Appareils : Polaroid Land Camera, Pentax K10D, Pentax K-3, et une dizaine de boîtiers et d’objectifs supplémentaires.
  • Audio : enregistreur Zoom pour les prises de son, interviews et vlogs.

Dessin & couleur

  • Graphite / mine de plomb
  • Aquarelle liquide & godets
  • Crayons gras pour enfants & crayons de couleur
  • Feutres classiques & feutres à l’alcool
  • Teintures et encres selon support

Gravure & intaglio

J’explore tout ce qui peut prendre du relief et tenir une série d’impressions.
Je travaille surtout la linogravure (lino cut) pour imprimer sur la terre et y incruster des couleurs.

Atelier & aménagement

Depuis la création de mon entreprise, je construis mon atelier de 1,75 × 2,75 m pour fabriquer mes terres et composer mes couleurs.
J’aménage le jardin pour le four céramique et j’ai organisé la maison en espaces de travail : bureau, archivage, vlog.

Couleurs & matières (recyclage)

Je fabrique mes couleurs en recyclant :

  • Verres colorés (bouteilles, ampoules, verre cassé, chutes de vitraux)
  • Lichens, certaines herbes, terres à pigments

Créer, c’est aussi collectionner : j’organise l’atelier en zones “propres” et “sales”, dans le respect de l’environnement et des méthodes anciennes.

Informatique & flux de travail

Mon ordinateur est équipé de logiciels de retouche d’images.
Je croise le numérique et la réalisation : parfois pour concevoir l’œuvre, parfois pour la fabriquer. La professionnalisation a consisté à penser chaque pièce avant de créer et maîtriser mes coûts.

Méthode & philosophie

Mes équipements reflètent mon esprit d’économie.
Ma devise : l’art n’est pas dans le prix de mes équipements, mais dans la façon dont je m’en sers.
J’ai appris aux États-Unis à me servir de tout, m’accommoder de presque rien, réemployer et détourner les objets ; trouver ma fibre en moi et dans mes ressourcesêtre la ressource. J’essaie d’appliquer cette démarche chaque jour.

Le principe d’économie

Dans l’industrie du cinéma, on apprend à s’adapter : chercher, bricoler, improviser des solutions. À rebours d’une culture en France trop souvent centrée sur les produits de luxe — cette croyance qu’on ne peut pas être artiste sans les outils les plus chers — j’ai choisi l’improvisation et la réutilisation des objets et des matières. Cette contrainte m’a libérée d’un carcan, m’a appris à travailler plus vite et a donné plus de sens à ma démarche. Mes plus belles œuvres sont nées de l’urgence, de la nécessité de ne pas trop réfléchir ; dans mon choix d’équipements, j’en ai fait un principe.